Droit Etat Economie 22

ECONOMIE | ETAT | DROIT

EXERCICES | 21.7.2 DEVISES ET TAUX DE CHANGE

1 Cherchez des exemples de devises convertibles, semi-convertibles et non convertibles.

Négoce au Forex

Comme pour tous les autres biens, l’échange s’effectue sur un marché, dans ce cas particulier le Forex (Foreign Exchange Market, FX Market). C’est le plus grand marché financier du monde, un marché virtuel, c’est-à-dire électronique. Les transactions se font 24h/24, dans le monde entier. Les devises sont toujours négociées par paires. Il n’est donc pas possible de seulement acheter des yens. On échange toujours des francs suisses contre des yens, des yens contre des dollars, des dollars contre des euros, etc. C’est pourquoi les taux de change sont toujours indiqués par paire, par exemple « USDCHF 0.91040258 » signifie que : pour obtenir un dollar, il faut payer CHF 0.91040258. Les devises le plus souvent négociées sont celles des grands espaces économiques (dollars amé- ricains, euros, yens) et les devises des pays qui ont des places financières fortes (par exemple la livre britannique et le franc suisse). Les taux de change les plus importants sont donc : USDCHF, USDJPY, GBPUSD, EURUSD, EURCHF, EURJPY, EURGBP.

EXERCICES | 21.7.2 DEVISES ET TAUX DE CHANGE

2 Quelles sont les couples de devises ayant le plus fort volume commercial ?

Fluctuations des taux de change

Le taux de change (ou cours) d’une devise est son prix exprimé dans une autre devise. Pour la compétitivité d’un pays, le taux de change est très important. D’autre part, les variations de taux de change représentent un risque pour les entreprises actives au niveau international et pour les investisseurs. L’abolition du cours plancher par la BNS en janvier 2015 a conduit à une forte appréciation du franc suisse par rapport à l’euro. Pour notre industrie d’exportation, dont les prix sont libellés en francs suisses, cela a eu pour conséquence de renchérir ses produits dans les marchés de la zone euro. Elle a ainsi perdu en compétitivité. Les investisseurs suisses qui ont fait des placements en euros avant janvier 2015 ont également perdu de l’argent en raison de l’appréciation du franc suisse. Le secteur hôtelier souffre également de la diminution de la clientèle européenne. En revanche, les importateurs bénéficient de l’appréciation du franc suisse. S’ils répercutent la baisse de leurs coûts d’achat sur les consommateurs, il s’ensuit un effet positif sur le renchérisse- ment. Les variations du taux de change ont ainsi des répercussions sur l’évolution de l’inflation. Une appréciation de la monnaie (respectivement dépréciation) implique ainsi une perte (res- pectivement un gain) de compétitivité pour les entreprises indigènes car les produits exportés deviennent plus chers (respectivement moins chers), avec pour effet une baisse (respectivement une hausse) des importations. Lorsqu’un pays maintient délibérément sa monnaie à un niveau bas pour renforcer sa compétiti- vité, cela entraîne une perte de compétitivité pour les autres pays. On parle alors souvent d’une politique « beggar-thy-neighbour », autrement dit une politique du « chacun-pour-soi », que l’on reproche par exemple depuis longtemps au Japon.

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