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Transplantation d’organes ÉTHIQUE ET DROIT
Entre l’éthique et le droit, il y a parfois des tensions, surtout lorsqu’il en va de la vie et de la mort, comme p. ex. dans le domaine de la transplantation d’organes. Voici trois cas à ce sujet. Discutez-en : Quelle décision prendriez-vous ? Pouvez-vous étayer votre point de vue par des arguments objectivement justifiés ? Quelle est la situation juridique ?
Cas 1 : Un donneur d’organes étranger Un homme d’affaires australien s’annonce dans un centre de transplantation suisse. Il aimerait recevoir un rein par l’intermédiaire d’un don vivant et amène son donneur. La compatibilité entre les deux personnes a été examinée et confirmée au préalable. L’expertise psychologique s’avère difficile pour des raisons de langue. De plus, il s’avère que le donneur est d’origine très pauvre et n’a pas de relation familiale avec le receveur.
Dans quelle mesure la loi sur la transplantation fait-elle foi ?
Thèmes : ➞ Gratuité du don d’organes ➞ Législation libérale en Suisse – une relation familiale n’est pas nécessaire ➞ Citoyens étrangers dans des centres suisses
Cas 2 : Qui aura la chance ? Il y a en Suisse trois patients sur la liste d’attente d’urgence pour recevoir un cœur :
– Un homme de 65 ans (Zurich), 70 kilos, touche l’AI depuis 20 ans à cause de graves problèmes de dos. – Un homme de 24 ans (Berne), étudiant en médecine, 60 kilos. – Une femme de 38 ans (Lausanne), 65 kilos, mère de trois petits enfants.
Sion annonce une donneuse de 22 ans en état de mort cérébrale, groupe sanguin 0,55 kilos et avec bonne fonction cardiaque.
Qui devrait recevoir ce cœur ?
Thèmes : ➞ Discrimination ➞ L’urgence doit être déterminée entre les centres – qui est le plus urgent ? ➞ Question de l’utilité
Cas 3 : Personne placée en détention comme donneur d’organes ? Un homme de 42 ans placé en détention s’effondre durant un interrogatoire de police. L’anamnèse révèle qu’il a opposé une forte résistance lors de l’arrestation et qu’il s’est déjà effondré trois fois sur sa chaise pendant l’interrogatoire. Le patient est transporté inconscient aux urgences et est immédiatement placé sous respiration artificielle. Il se trouve rapidement dans un état de mort cérébrale. Une connaissance, qui travaille avec le défunt, est le seul proche sur place. À part cela, l’homme est seul en Suisse.
Il se pose la question d’un don d’organes éventuel.
Thèmes : ➞ Définition du parent proche dans la loi sur la transplantation
➞ Don d’organes et prison ➞ Rôle du juge d’instruction
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