ECONOMIE | ETAT | DROIT
JEUNES LOIN DE LA POLITIQUE « Le résultat est décevant : les jeunes adultes sont « loin de la politique ». Seuls environ 30 % des 18–25 ans participent aux votations et élections. Avec l’âge, la participation augmente, pour les personnes de 60 ans, le taux est deux fois plus élevé. Sur la base de la participation lors des quatre dernières votations fédérales, l’on peut estimer qu’environ 65 % des votants avaient 50 ans et plus. La basse participation des jeunes est assez constante depuis des décennies, dit Georg Lutz de l’Université de Lausanne. Pour le politologue, la raison principale en est que la politique est quelque chose d’abstrait à cet âge. Par ailleurs, à cet âge, d’autres thèmes sont au premier plan : formation, relations, entrée dans la vie professionnelle. En outre, les jeunes adultes changent aussi de point d’attache physique, n’ont pas d’enfants et ne paient pas d’impôts. (…) Mais ce ne sont pas toujours les mêmes 30 % des jeunes adultes qui participent. Sur une période de temps de quatre ans, 80 % des votants entre 18 et 25 ans ont participé au moins une fois à une votation ou une élection, comme le montre une étude de l’Université de Berne. (…) Peut-être que ce ne sont pas 80, mais tout de même 60 à 70 % des jeunes qui se laissent de temps à autre mobiliser pour des votations ou des élections. Ceci relativise un peu l’image des jeunes « loin de la politique ». »
(Source : NZZ du 15.9.2017, p. 7)
Hommes et femmes avec le droit de vote
Âge ( Années )
2015
2035
90 80 100
(Source : Avenir Suisse, cité selon Weltwoche no 38, 2016, p. 22)
18 20 30 40 50 60 70
Femmes ayant le droit de vote Femmes ayant voté Hommes ayant le droit de vote Hommes ayant voté
45
30
15
0
15 30 45
15 15 30 45 Nombre de personnes (en milliers) 45 0 30
Nombre de personnes (en milliers)
Le droit de déposer une initiative
Les citoyens et citoyennes peuvent demander à soumettre au vote une modification de la Consti- tution. Contrairement à ce qui se passe au niveau cantonal, les citoyens ne peuvent pas demander l’élaboration ou la modification d’une loi.
Pour qu’une initiative populaire aboutisse, elle doit recueillir 100 000 signatures valables dans un délai de 18 mois.
En moyenne, seulement 10 % des initiatives soumises au peuple sont acceptées. Néanmoins, même les initiatives rejetées peuvent influencer la législation : soit indirectement, en déclenchant une discussion politique et en incitant à intégrer certaines préoccupations dans les futures dé- libérations législatives ; soit directement, en poussant les autorités à opposer un contre-projet à l’initiative dans l’espoir que le peuple et les cantons donnent la préférence à ce dernier. Le contre-projet va généralement moins loin que l’initiative. Depuis 1987, le double oui a permis d’accepter à la fois l’initiative populaire et le contre-projet. La réponse donnée à la question subsidiaire détermine lequel des deux textes entrera en vigueur s’ils ont tous deux recueillis la double majorité.
L’initiative est un moyen de faire évoluer la législation ; c’est pourquoi elle est définie comme étant un « moteur politique ».
197
Powered by FlippingBook